Archives de catégorie : Alliance sans frontières pour le partenariat de soin avec le patient
Cette rubrique propose des informations sur ce réseau nommé Alliance sans frontières pour le partenariat de soin avec le patient et ses équipes membres
L’UniverCité du Soin évolue selon une philosophie basée sur le « partenariat de soin avec le patient » (Dumez, 2012; Flora, 2012 ; Karazivan et al, 2015 ; Pomey et al, 2015). Une approche du soin initiée en 2010 sur l’île de Montréal. Elle se compose de différentes organisations en interrelations générant ainsi un nouvel écosystème (Ghadi, Flora, Jarno, Lelievre, 2019).
Initiée en France en 2015, en réponse à une ambition du nouveau doyen de la Faculté de Médecine de l’Université Nice-Sophia-Antipolis, qui souhaitait faire une place à l’éthique et aux sciences humaines et sociales dans la formation et l’exercice médical, un collectif de citoyens niçois a créé la Maison de la Médecine et de la Culture (MMC). Cette association a ainsi commencé par organiser des ciné-rencontres-débats tout public. Il s’agit d’une forme d’éducation populaire dans le domaine de la santé qui propose, à partir de l’art, une sensibilisation aux questions de santé qui concernent les personnes susceptibles de bénéficier du système de santé Français. La MMC a dès sa première année d’existence donné lieu à une forme de partenariat avec la faculté de médecine en permettant aux étudiants en médecine générale de valider des heures complémentaires de leur cursus lors de leur participation à ces rencontres éthique au delà d’un entre-soi. À partir de l’automne 2015, l’approche fut enrichie par la présence, à chaque évènement comme lors de leur élaboration, de l’expérience de patients.
En 2017, fut envisagée la création d’une formation co-concue par l’association et le département d’enseignement et de recherche de médecine générale. Cette formation, un diplôme universitaire « Art du Soin en partenariat avec le patient » débute en janvier 2018 et dès sa première année de fonctionnement avec une équipe pédagogique composée de médecins universitaires, de membres de la MMC, d’un psychologue et d’un patient partenaire, obtient un prix d’innovation pédagogique en formation tout au long de la vie (Prix PEPS) par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche. Cette même année 2018 permet également à la MMC de proposer le 1er colloque international de médecine narrative avec la faculté de médecine et Maria Jesus Cabral de l’Université de Lisbonne, un colloque reconduit depuis chaque année.
En prolongement de la dynamique engendrée, 2019 est l’occasion de créer, au sein même de la faculté de médecine de l’Université Côte d’azur, le Centre d’innovation du partenariat avec les patients et le public (CI3P), une nouvelle entité en France co-dirigée par un médecin et…un patient. Le CI3P organise comme première grande action le 1er colloque international sur le partenariat de soin avec le patient en France à Nice (Flora, Darmon, Benattar, 2019). En conclusion de ce colloque, une séance d’intelligence collective décide que les congressistes présents se constituent en Alliance sans frontières pour le partenariat de soin avec le patient dont ce site Internet est le premier et principal moyen de communication.
Flora L., Darmon D. Benattar J.-M. (Coord.).(2019), Contribution à l’état de l’art : Retour sur le 1er colloque International en France sur le partenariat de soin avec le patient à partir des communications et écoévaluations. Centre d’Innovation du Partenariat avec les Patients et le Public (CI3P), Université côte d’azur.
Flora L. (2012). Le patient formateur : élaboration théorique et pratique d’un nouveau métier de la santé. Thèse de doctorat de sciences sociales, spécialité « Sciences de l’éducation », Université Vincennes Saint Denis – Paris 8, campus Condorcet.
Ghadi, V., Flora L., Jarno, P., Lelievre, H. (2019). The Engagement Conundrum of French Users. In M.-P. Pomey, J.-L. Denis, & V. Dumez (Eds.), Patient Engagement : How Patient-provider Partnerships Transform Healthcare Organizations : Springer International Publishing, pp.199-231.
Le cours en ligne MMD 6380 – Fondements du partenariat patient ouvert à la faculté de médecine de l’Université de Montréal a débuté cette semaine, le 14 septembre avec autant d’étudiants Canadien que français, ce qui souhaitons le renforcera le réseau de l’Alliance sans frontières pour le partenariat de soin avec le patient.
Ce micro programme est ouvert de manière autonome et est également offert dans les programmes suivants :
Ce programme développé par la Direction Collaboration et Partenariat Patient (DCPP) de la faculté de médecine de l’Université de Montréal permet de diffuser des connaissances et de développer des compétences sur un large territoire en prolongement de la mission attribuée au travers de la Chaire Canadienne de recherche sur le partenariat avec les patients et le public autour de laquelle s’est associé à la DCPP pour constituer le Centre d’Excellence du le partenariat avec les patients et le public (CEPPP).
Fort d’une chaire de recherche Canadienne sur le partenariat avec les patients et le Public basée à Montréal au Centre d’Excellence du partenariat avec les patients et le public (CEPPP), les médias s’intéressent.
Une émission radiophonique régulière sera maintenant diffusée sur le sujet à partir du 15 septembre 2020
Si à Nice, le journal La Strada ouvert une rubrique dans sa revue la culture du soin qui permet au fondateur de la Maison de la Médecine et de la Culture (MMC), aujourd’hui co-directeur médecin organisationnel du Centre d’Innovation du partenariat avec les patients et le public (CI3P) de proposer des articles, à quand un relais média ou faire savoir et échanger en France?
Le Centre National Ressources et Résilience (CN2R) est rapidement devenu un membre de l’Alliance sans frontières pour le partenariat de soin avec le patient. L’équipe de direction s’est ainsi constitué un organigramme avec un coodinateur du partenariat avec ceux qu’il a été décidé dans un second temps les personnes à l’épreuve de psychotraumatisme.s dès l’origine.
Cette communauté est la conséquence du fait que le CN2R considère que les personnes ayant vécu l’épreuve de psychotraumatisme·s sont détentrices d’une expertise de vie.
C’est pourquoi, il a créé une communauté dans laquelle ces véritables partenaires du quotidien sont invités à participer à l’amélioration des connaissances et des pratiques en combinant leurs savoirs expérientiels avec ceux des professionnels du CN2R.
La reconnaissance de la complémentarité des savoirs de tous permettra que, de part et d’autre, les actions du CN2R soient traversées par le regard des membres de la communauté.
Inscriptions 2020/2021 ouvertes au DU Art du Soin en partenariat avec le patient et témoignage d’étudiant
Présentation du Diplôme Universitaire (DU) de l’Art du Soin en Partenariat avec le Patient, création co-produite par une association citoyenne la « Maison de la Médecine et de la Culture » et la Faculté de Médecine de Nice (Université Côte d’Azur) à travers le Centre d’Innovation du Partenariat avec les Patient et le Public (CI3P). Cette formation s’adresse aussi bien à des professionnels de santé en exercice ou en formation qu’à des patients chroniques ou leurs proches, toutes personnes impliquées dans leur santé et dans le système de santé pour autrui ou pour elles-mêmes, et désirant s’engager dans l’acquisition, le développement et la co-construction d’une culture et de pratiques de l’art du soin en partenariat avec le patient. Elle interroge et encourage les différentes manières de soigner, de se soigner, à travers des ateliers participatifs (questionnements à partir de grands films documentaires ou de fictions représentant la médecine, ateliers d’écriture narrative et mises en situation).
Témoignage de Claude Lebas, infirmier et étudiant lors du dernier exercice 2019/2020
« L’art du Soin », un DU découvert en te lisant. Oui, c’est au cœur de tes gens que j’ai trouvé un chemin, des voix et l’envie de dire le soin, de raconter nos vies. Pourquoi, pour qui et surtout, comment soigner. Ecouter le son de la vie qui passe en nous, entre nous. Aider le patient à être protagoniste de ce qui se passe en lui avec la maladie ou le handicap. …
Se protéger des marchands, examens complémentaires en série noire comme le prélude d’un deuil annoncé. Dans la vulnérabilité de nos vies suspendues, rechercher la joie. Mu, transformé. Être. Arbre de vie. Professionnel de santé et patient, on trouve ensemble des solutions car il y a toujours quelque chose à faire pour vivre autrement. Beau comme un ciel d’azur en hiver, ce DU m’a plu. L’eusses-tu cru, une guérison est possible, avec les personnages de ce DU…on peut voyager !
Informations, inscriptions ouvertes jusqu’au 8 octobre 2020. Centre d’Innovation du Partenariat avec les Patients et le Public, Faculté de Médecine de Nice
Alors que de plus en plus de femmes dénoncent les violences obstétricales, qui se sont renforcées pendant la pandémie du covid-19 (voir notamment Conjoint interdit, masque, déclenchement: l’explosion des violences obstétricales), de bonnes initiatives voient le jour dans certaines maternités. C’est notamment le cas à l’hôpital Erasme à Bruxelles qui s’est engagé depuis plusieurs années dans la mise en place des principes de la patiente partenaire.
Caroline Daelemans, cheffe de service dans cette maternité, explique ce qui l’a amenée à développer ces principes dans cet hôpital universitaire.
La claque de la patiente partenaire à Cambridge
« J’étais jeune gynécologue obstétricienne lorsque j’ai eu l’opportunité de me surspécialiser à Cambridge puis à Londres. Travailler dans la grosse maternité de Cambridge a été une expérience fabuleuse. J’étais dans le giron de la Science où neuf Prix Nobel sortaient d’un institut de recherche ».
Le 15 octobre 2019, lors du 1er colloque International sur le partenariat de soin en France, les conférenciers ont décidé de créer l’alliance sans frontières pour le partenariat de soin avec le patient, dont ce site est une des premières manifestations en parallèle du site du centre d’Innovation du partenariat avec les patients et le public (CI3P) de la faculté de médecine de l’Université Côte d’azur organisateur du colloque.
Les systèmes de santé des pays industrialisés, à l’image du Canada, sont confrontés à des transitions à la fois démographique et épidémiologique transformant la morbidité et se traduisant par une augmentation de la mortalité attribuable aux maladies chroniques dont la prévalence [1] et le nombre augmentent [2]. Au Québec, 47,5% des 12 ans et plus souffrent d’au moins un problème de santé chronique [3] et 50% des patients atteints de maladies chroniques ne respectent pas leur traitement [4].
De plus, au Canada un incident sur 18 séjours en établissement de santé a des conséquences préjudiciables pour le patient. Ces incidents de sécurité des patients [5] se classent au troisième rang des causes de mortalité après le cancer et les maladies cardiaques avec des coûts estimés pour le Canada lors des trente prochaines années de l’ordre de 6 800 $ par patient soit des coûts de santé supplémentaires de l’ordre de 2,75 milliards $ par an [6]. La sécurité des soins et services de santé reste un défi majeur à travers le monde [7], aussi ces enjeux prioritaires imposent la recherche de nouveaux modes de fonctionnement parmi lesquels l’engagement des patients et leurs familles aux différents niveaux du système de santé fait consensus. [8]
La place des patients/usagers dans le système de soins : un changement de paradigme
Les patients et leur famille ont une vision complète et longitudinale des épisodes de soins. Ils sont, de ce fait, à même de repérer les situations à risque susceptibles d’échapper aux professionnels de santé. Toutefois, afin de les impliquer dans une démarche intégrative visant leur enga-gement dans la sécurité et la qualité des soins et services, la mobilisation d’outils de mesure, l’information et la formation sont, entre autres, ess-entielles [9]. De même, cet engagement à tous les niveaux du système de santé et notamment dans les soins passe également par un changement profond de pratiques professionnelles. Ainsi, les modèles qui accordent une voix aux patients sont en plein essor à l’image du Modèle de Montréal, l’un des plus aboutis à l’heure actuelle. Celui-ci s’appuie sur les savoirs expérientiels [10] des patients devenus membres à part entière des équipes interdisciplinaires de santé qui peuvent intervenir à tous les niveaux du système de santé dans le cadre du partenariat de soins et de services (PSS) [11].
La communauté de pratiques : une pratique collaborative permettant de promouvoir le PSS
Les approches quant à la manière de déployer le PSS au sein des établissements et services de santé au Québec sont variables d’un établissement à un autre. Dans ce contexte, les établissements et services de santé ont opté pour le partage d’expériences, de pratiques et d’outils et la mise en commun de leur schéma organisationnel. Réunis au sein de la communauté de pratiques (CDP) sur l’expérience et le partenariat avec les usagers et leurs proches [12], ils proposent une façon innovante de briser l’isolement professionnel et l’éloignement géographique ressentis par de nombreux acteurs, tout en confortant la dynamique de mise en réseau des établissements de santé et des services sociaux. La CDP mise en place par la Docteure Marie-Pascale Pomey, compte désormais la totalité des établissements de santé et de services sociaux du Québec. Structurée en sous-comités selon les sujets d’intérêts communs tels que les stratégies de déploiement mises en place ou encore les indicateurs de suivis, elle répond aux attentes de chacun tout en favorisant les échanges d’information. De plus, à l’image de l’action commune conduite durant la Semaine nationale de la sécurité des patients (SNSP), les projets qui y sont menés contribuent à la promotion du PSS.
Une promotion permise grâce à une volonté affichée et des actions innovantes
Fondé par Santé Canada en 2003, l’Institut canadien pour la sécurité des patients (ICSP) [13] en lien avec l’ensemble des acteurs du réseau de santé concours à accroître la sécurité des patients et la qualité des soins de santé. Dans cette optique, depuis 2005, l’ICSP organise annuellement une campagne de sensibilisation durant la SNSP. En préparation de cette semaine qui s’est déroulée du 29 octobre au 2 novembre 2018, au moins quatre établissements québécois, soit le centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM), le centre hospitalier universitaire Sainte-Justine (CHUSJ) le centre intègré de santé services sociaux de Laval (CISSS de Laval) et l’institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec Université Laval (IUCPQ-UL) ont fait le choix de consacrer au minimum une journée aux rôles du patient et sa famille dans la sécurité des soins avec pour slogan : « Je suis partenaire de mon système de santé pour améliorer ma sécurité ». En s’inscrivant dans une démarche projet structurée qui comprend différentes étapes (Figure 1) transcrites dans un guide [14], les établissements ont choisi de planifier ensemble cette journée en s’enrichissant mutuellement de leurs expériences antérieures.
Des équipes organisatrices créatives au pilotage du projet
Afin d’organiser l’évènement, au Cisss de Laval, la direction qualité, évaluation, performance et éthique a réuni un comité de travail. Ce comité, composé de représentants de l’ensemble des catégories professionnelles et de représentants du bureau du partenariat de soins et de services a travaillé en étroite collaboration avec des usagers partenaires. Sur la base des chiffres de la prévalence des erreurs médicamenteuses parmi les résidents hébergés en centres de soins de longue durée (CHSLD s’établissant entre 16% et 27% [15], ces échanges interprofessionnels ont permis de mener une action ciblée en direction des usagers et des professionnels des CHSLD de l’établissement en y proposant des activités de sensibilisation au bon usage des médicaments. Également, des journées thématiques de promotion et de sensibilisation au rôle des usagers et des professionnels dans la sécurité de la prise des médicaments, se sont déroulées à l’hôpital Cité-de-la-Santé de Laval. Celles ci ont été animées par des cliniciens, gestionnaires et usagers partenaires. Au CISSS de Laval, la direction qualité évaluation performance et éthique a réuni un comité de travail représen-tatif de l’ensemble des catégories professionnelles où étaient aussi présents des représentants du bureau du partenariat de soins et de services. Ce comité en charge de l’organisation de l’évènement a travaillé avec des usagers partenaires afin de soumettre le projet au comité de direction de l’établissement. Sur la base des chiffres de la prévalence des erreurs médicamenteuses parmi les résident hébergés en centres de soins de longue durée (CHSLD) s’établissant entre 16% et 27% [16], ces échanges interprofessionnels ont permis de mener une action ciblée en direction des usagers et des professionnels des CHSLD de l’établissement en y proposant des activités de sensibilisation au bon usage des médicaments. Également, des journées thématiques de promotion et de sensibilisation au rôle des usagers et des professionnels dans la sécurité de la prise des médicaments, se sont déroulées à l’hôpital Cité-dela-Santé de Laval. Celles-ci ont été animées par des cliniciens, gestionnaires et usagers partenaires. À l’IUCPQ-UL, la valeur ajoutée du partenariat ne fait aucun doute et se traduit par un travail en étroite collaboration entre le comité de gestion des risques cliniques et le comité des usagers contribuant à promouvoir l’approche de partenariat au sein de l’ensemble de l’Institut. Ainsi, les comités ont défini ensemble le thème de la semaine : Expériences de partenariat avec l’usager et ses proches et un groupe de travail composé notamment d’un usager ressource a été constitué afin de mettre en œuvre les activités retenues.
Des actions innovantes et adaptées à chaque public La bibliothèque vivante à l’IUCPQ-UL et au CHUSJ
Dans cette bibliothèque, les livres sont des personnes qui racontent une facette de leur vie, une expérience, une conviction… Le lecteur passe un moment de dix à vingt minutes avec un livre vivant et découvre son histoire. Véritable espace de dialogue, opter pour cette activité à la faveur de la déconstruction des préjugés et de la création de lien social, c’est opter pour un outil original visant à modifier ou influencer les comportements [17]. L’IUCPQ-UL a proposé aux intervenants composés notamment de professionnels, d’usagers ressources [18] et de représentants du comité des usagers, quatre séances de formation accréditées sur l’approche de partenariat, co-animées par un usager. Alimentée par le témoignage de ses expériences de partenariat, cette formation a donné lieu à un échange sur les relations de partenariat qu’entretiennent ou que devraient entretenir les intervenants avec les usagers et leurs proches. Au CHUSJ, un conférence-midi a été proposée par Marie-France Langlet, mère d’un enfant ayant subi une greffe de moelle osseuse et désormais conseillère au bureau du partenariat patients-familles-soignants du CHUSJ. Cette maman a livré un témoignage émouvant, celui des différentes étapes du parcours de sa famille impliquée dans l’accompagnement de son enfant. Ainsi, par sonn récit, elle a démontré avec beaucoup de conviction l’importance de la mise en place d’une alliance thérapeutique basée sur la confiance réciproque, au service du succès et de la sécurité de soins.
La chambre des erreurs pour le CHUM et CHUSJ
La chambre des erreurs est, quant à elle, un exercice de simulation in situ organisé dans l’environnement habituel de travail des professionnels par laquelle les participants doivent identifier les différents éléments qui représentent des manquements à une prestation de soins sécuritaire. Cet outil de simulation ludique et pédagogique largement utilisé par les établissements de santé permet d’améliorer la qualité et la sécurité des soins. Durant la SNSP, le CHUM a opté pour un atelier chambre des erreurs avec l’implication d’une patiente ressource partenaire. Cette activité constitue un outil de simulation intéressant au sens où il permet d’optimiser chez les professionnels de santé une culture de la sécurité. En effet, cette approche permet au personnel d’acquérir et/ou de réactualiser des connaissances et des savoir-faire, de tirer des apprentissages nécessaires pour améliorer la sécurité et la qualité des soins, et de mobiliser différents acteurs du parcours de soins. De même, la présence d’une patiente partenaire lors de l’activité a permis d’accroître la sensibilisation des participants aux conséquences négatives sur la santé des individus et des possibles lacunes en matière de sécurité de soins. L’activité qui s’est déroulée dans deux unités de soins, a permis de rejoindre plus d’une cinquantaine de personnes au profil professionnel varié. Le CHUSJ a également fait ce choix en proposant un kiosque Chambre des erreurs ainsi que 17 autres ateliers sur des thématiques différentes, telles que Le client mystère ou Qui suis-je ? À leur arrivée, les participants se voyaient remettre un badge, ainsi qu’un passeport santé permettant de valider leur passage aux différentes activités. Ainsi, tout professionnel ayant participé à au moins trois d’entre elles, pouvait obtenir une attestation de formation continue. Au CISSS de Laval, des usagers partenaires accompagnés par des cliniciens ont animé durant toute la semaine, différents ateliers dont les thématiques portaient sur le bilan comparatif des médicaments, le lavage des mains, les bonnes pratiques de l’administration des médicaments… De plus, deux conférences accessibles à tous en visioconférence, l’une animée par un professionnel et l’autre par un usager partenaire et une conseillère cadre en gestion des risques, avaient pour objectif de sensibiliser à l’utilisation des médicaments et à l’importance de l’implication des patients dans la sécurité et la qualité des soins et services.
Une communication interne et externe soignée
Afin de mobiliser et de sensibiliser un large public, une attention particulière a été accordée à la communication interne et externe avant, pendant et même après l’évènement. À l’IUCPQ-UL, cinq cents exemplaires de deux dépliants ont été distribués aux usagers hospitalisés ainsi que dans les salles d’attente des services ambulatoires et des urgences. Le premier dépliant intitulé. Le comité des usagers à votre écoute ! recensait les droits des usagers, et le second nommé. Ensemble améliorions la sécurité des soins permettait aux usagers et à leurs proches de comprendre comment ils peuvent participer à la sécurité des soins et des services. De plus, grâce à la trousse de communication élaborée par l’ICSP [19], les établissements ont pu disposer d’outils et de conseils afin de définir leur stratégie de communication et ce en utilisant l’ensemble des vecteurs de communication. Le guide propose notamment des modèles de messages Twitter et Facebook afin de promouvoir la campagne de sensibilisation. Enfin, le centre d’excellence du partenariat avec les patients et le public (CEPPP) [20], expert incontournable du PSS dans le milieu de la santé à contribuer au rayonnement de l’évènement notamment à l’aide d’articles promotionnels publiés avant et après la SNSP.
Conclusion
La SNSP vise de nombreux objectifs afin d’augmenter la sécurité des soins et sensibiliser les patients sur leur droit d’être impliqués dans leur sécurité et leur rôle dans la divulgation d’évènements indésirables. Elle aspire également à sensibiliser les professionnels de santé au lavage des mains, aux Pratiques organisationnelles requises (POR) [21] et la possibilité de construire des témoignages pour éviter d’autres évènements du même ordre (exemple dé-stigmatiser les peurs autour de la divulgation). Ces défis ont été relevés par les établissements impliqués dans la démarche en lançant des actions innovantes animées ou co-animées par des usagers ressources lors d’une journée consacrée aux rôles des patients dans la sécurité des soins. Cette première expérience de la CDP a amené l’idée de créer un réseau de patients intéressés par la sécurité des soins afin d’alimenter la Cdp sur ces enjeux.
Auteures
Sylia Mokrani : Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal – Montréal – Québec – Canada Marie-France Langlet : Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine – Montréal – Québec – Canada Carole Lavoie : Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie – Québec – Canada Audrey-Maude Mercier : Centre hospitalier de l’Université de Montréal – Montréal – Québec – Canada Isabelle Olivier : Centre hospitalier universitaire Sainte-Justine – Montréal – Québec – Canada Isabelle Simard : Centre intégré de santé et de services sociaux de Laval – Laval – Québec – Canada
[1] Betancourt M, Branchard B, Geneviève Gravel G, et al. Indicateurs des maladies chroniques au Canada. Agence de la santé publique du Canada, Ottawa (Ontario), Canada 2017,4 p. [2] Fournier C, Murphy M. L’autogestion des maladies chroniques, l’état de santé et l’utilisation des services hospitaliers : exploration de données populationnelles. Santé Bien-être, Institut de la statistique Québec, février 2016, 20 p. [3] Institut de la statistique du Québec. Le Québec, chiffres en mains. 2018, 77 p. –Institut canadien pour la sécurité des patients. Le bien-fondé d’investir dans la sécurité des patients au Canada. Août 2017. [4] L’observance des traitements prescrits pour les maladies chroniques pose problème dans le monde entier. OMS, 2003. [5] Définis comme un résultat de soins involontaire évitable causé par la gestion médicale ou une complication plutôt que par la maladie sous-jacente elle-même, et entraînant une prolongation des soins, un handicap ou la mort [6] Institut canadien pour la sécurité des patients. Le guide canadien de l’engagement des patients en matière de sécurité. [7] Richards T, Montori VM, Godleef. et al. Let the patient revolution begin. BMJ 2013; 346: f2614. doi: 10.1136 / bmj.f2614. BMJ 2013; 346: f2614. doi: 10.1136 / bmj.f2614. [8] Vincent C, Amalberti R. Safer healthcare: strategies for the real world. Heidelberg New York Dordrecht London: Springer Cham, 2016,170 p. [9] Jouet E., Flora L., Las Vergnas 0. (2010). « Construction et Reconnaissance des savoirs expérientiels des patients ». Note de synthèse du N°, Pratique de formation : Analyses, N°58/59, Saint Denis, Université Paris 8, pp. 13-94 [10]https://chaireengagementpatient.openum.ca/communautesde- pratique [11]https://www.patientsafetyinstitute.ca [12] Pomey M.-P., Flora L., Karazivan P., Dumez V., Lebel P., Vanier M.-C., Débarge B., Clavel N., Jouet E. (2015), « Le « Montreal model » : enjeux du partenariat relationnel entre patients et professionnels de santé », Santé publique, HS, 2015/S1, pp.41-50. [13] Un guide pour la préparation de la première journée d’engagement des patients dans la sécurité des soins et des services : une journée pour et réalisée par les patients », 2018, CdP [14] Ferrah N, Lovell JJ, Ibrahim JE. Systematic review of the prevalence of medication errors resulting in hospitalization and death of nursing home residents. J Am Geriatr Soc. 2017;65(2):433-442. [15] Morin E. La nature de la nature (Tome 1) La méthode. Paris: Le seuil, 1977 p. 51. [16] L’usager ressource contribue à l’amélioration de l’expérience des usagers en milieux de soins et à leur qualité de vie par le partage de ses savoirs expérientiels et la promotion d’un partenariat dans les soins et services. Il participe ainsi aux initiatives propices à la co‐construction, à la collaboration et à l’apprentissage, tant sur le plan clinique que sur celui de la gouvernance. Terminologie de la Pratique collaborative et du Partenariat patient en santé et services sociaux. Montréal, Québec : Université de Montréal. 2016. [17] Haute Autorité de santé. Guide de bonnes pratiques en matière de simulation en santé. Evaluation et amélioration des pratiques. Paris: 2012, 100 p. [18] Direction de la collaboration et du partenariat patient. Terminologie de la pratique collaborative et du partenariat patient en santé et services sociaux. 2016, Université de Montréal, Montréal, Québec. [19] Institut canadien pour la sécurité des patients. Trousse d’outils de communication à l’intention du personnel soignant et des dirigeants du domaine de la santé. 2019, 12 p. [20]https://ceppp.ca [21] Les pratiques organisationnelles requises sont déterminées le programme Qmentum d’Agrément Canada. Elles doivent obligatoirement être implantées et appliquées dans les établissements de santé, en vue d’améliorer la qualité et la sécurité des soins et des services. Elles sont regroupées selon 6 catégories : culture de sécurité, milieu de travail ou effectifs, communication, utilisation des médicaments, prévention des infections, évaluation des risques.
DU Art du soin en partenariat de soin avec le patient
Cette formation à l’Art du soin en partenariat avec le patient a pour particularité d’être une création coproduite par une association citoyenne, la Maison de la Médecine et de la Culture (MMC) et la Faculté de Médecine de l’Université Côte d’Azur.
Cette formation complémentaire s’adresse à des personnes impliquées dans leur santé et dans le système de santé pour autrui ou pour elles-mêmes désirant s’engager dans l’acquisition, le développement et la co-construction d’une culture de l’art du soin en partenariat avec le patient, avec les citoyens. Elle questionne et encourage les différentes manières de soigner, de se soigner, à travers des ateliers participatifs (questionnements philosophiques, éthiques à partir de grands films documentaires ou de fictions représentant la médecine, ateliers d’écriture narrative, mises en situation de récits narratifs, analyse de situations).
Les thèmes abordés
Devenir partenaire de soin– . Le partenariat de soin entre professionnels de santé, patients et proches -Le soin jusqu‘au bout de la vie – D’abord, ne pas nuire. Tous malades ? – L’écoute – La décision partagée et le partenariat de soin – Programmé mais libre – Inventer le soin de demain, ensemble- Le professionnel de santé : soin et vulnérabilité – Le soin dans l’administration des soins – Précarité, inégalités sociales, accès aux soins et solidarités dans le soin – Soin et nouvelles technologies – Demain, la médecine intégrative -Autour du handicap.
Bibliographie conseillée
Evaluation :
Elle consiste en la participation au cours des 12 journées, associée à une soutenance durant laquelle est présentée la transformation de l’étudiant dans ce qu’il choisit de mettre en avant de la constitution de son portfolio et du projet de partenariat qu’il développe durant la formation, que celui-ci soit un projet ou une réalisation.
voir la vidéo réalisée dans le cadre du prix PEPS 2018 décerné par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche dans la catégorie innovation pédagogique en formation tout au long de la vie ci-dessous
voire la vidéo réalisée dans le cadre du prix PEPS 2018 décerné par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche dans la catégorie innovation pédagogique en formation tout au long de la vie ci-dessous
Public concerné
• Décideurs en santé • Professionnels de santé • Étudiants en santé • Patients chroniques • Proches
Organisation et Durée : 13 séances de 6h30 dont la session finale de
Calendrier sous réserve, 11 décembre 2020, 8 et 22 janvier, 5 et 19 février, 5 et 19 mars, 2, 16 et 30 avril, 14 et 28 mai, 11 juin 2021
Effectif : de 5 étudiants minimum à 20 étudiants maximum
Notre expérience de la formation a depuis 3 ans accueilli des promotions de plus de 10 étudiants composées de : médecin généraliste, spécialiste, hospitalier et libéral, sage-femme, infirmier.e.s, patient.e.s, proche, étudiants de médecine de 2ème, 3ème 4ème, 5ème et 6ème année [1],)
Cadre de formation : Initiale et Continue
Tarif de la formation : 1057 euros (étudiants en médecine 350 euros). Bourses à létude.
Candidatures : du 15 août au 8 octobre 2020
Responsable scientifique : Dr D. Darmon, co-directeur médecin du CI3P, Directeur du département d’enseignement et de recherche en médecine générale (DERMG) et vice président de l’Université Côte d’Azur en responsabilité de Campus Santé.
Intervenants réguliers :
David Darmon (médecin généraliste, co-directeur du CI3P) ;
Luigi Flora (patient-chercheur, codirecteur du CI3P) ;
Jean-Michel Benattar (médecin spécialiste membre fondateur de la MMC et codirecteur organisationnel du CI3P) ;
Arthur Claessens (étudiant en médecine diplômé du DU en 2018) ;
Frédérique Haas (patiente diplômée du DU en 2019) ;
Adriaan Barbaroux (médecin généraliste).
D’autre part, ce groupe d’apprentissage mutuel à l’Art du soin en partenariat avec le patient intègre lors de certains séminaires des invités tels des philosophes, écrivains…
La formation se poursuit actuellement à distance depuis le début de la période de confinement en conséquence de la pandémie Covid-19.
DU Art du
soin en partenariat de soin avec le patient
Cette formation créée en 2018, a été un des principaux facteurs moteur de la création du CI3P et en reste un fer de lance, car ouvert à tous les acteurs dans le soin.
voire la vidéo réalisée dans le cadre du prix PEPS 2018 décerné par le
ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche dans la catégorie
innovation pédagogique en formation tout au long de la vie ci-dessous
Cette formation a pour particularité d’être une création coproduite par une association citoyenne, la Maison de la Médecine et de la Culture (MMC) et la faculté de médecine de l’Université Côte d’azur.
Cette formation complémentaire s’adresse à des personnes impliquées dans
leur santé et dans le système de santé pour autrui ou pour elles-mêmes désirant
s’engager dans l’acquisition, le développement et la
co-construction d’une culture de l’art du soin en partenariat avec le patient,
avec les citoyens. Elle questionne et encourage les différentes manière de
soigner, de se soigner, à travers des ateliers participatifs (questionnements
philosophiques, éthique par le biais de grands films documentaires ou de
fictions représentant la médecine, ateliers d’écriture narrative, mise en
situation de récits narratif, analyse de situation).
Les thèmes abordés
Devenir soignant – . Le partenariat professionnels de santé, patients et
proche -Le soin jusqu‘au bout de la vie – D’abord, ne pas nuire. Tous malades ?
– L’écoute – La décision partagée et le partenariat de soin – Programmé mais
libre – Le professionnel de santé : soin et vulnérabilité – Le soin dans
l’administration des soins – Précarité, inégalités sociales, accès aux soins et
solidarités dans le soin – Soin et nouvelles technologies – Demain, la médecine
intégrative.
Evaluation :
Elle consiste en la participation au et au cours des 12 séminaires, associé
à une soutenance durant laquelle est présenté la transformation de l’étudiant
dans ce qu’il choisi de mettre en avant de la constitution de son portefolio et
du projet de partenariat qu’il développe durant la formation, que celui-ci soit
u projet ou une réalisation.
Public concerné
• Décideurs en santé • Professionnels de santé • Étudiants en santé •
Patients chroniques • Proches
Organisation et Durée : organisé certains vendredi sur 1 an
et 78 heures (13 séances organisé en séminaires à thème de 6 heures), 12
séminaires et une session de soutenance, tous
Effectif : de 5 étudiants minimum à 24 étudiants maximum
Notre expérience de la formation a depuis 3 ans accueilli des promotions de
plus de 10 étudiants composées de : médecin généraliste,
spécialiste, hospitalier et libéral, sage femme, infirmier.e., patient, proche
étudiants de médecine de 2ème, 3ème 4ème, 5ème
et 6ème année [1],)
Cadre de formation : Initiale et Continue
Responsable scientifique : Dr D. Darmon, co-directeur médecin du CI3P, Directeur du département d’enseignement et de recherche en médecine générale (DERMG) et vice président de l’Université Côte d’Azur en responsabilité de Campus Santé.
Arthur Claessens (étudiant en médecine diplômé du DU en 2018) ;
Frédérique Haas (patiente diplômée du DU en 2019) ;
Adriaan Barbaroux (médecin généraliste).
D’autre part, ce groupe d’apprentissage mutuel à l’Art du soin en
partenariat avec le patient intègre lors de certains séminaires des invités
tels des philosophes, écrivains…
La formation se poursuit actuellement à distance depuis le début de la
période de confinement en conséquence de la pandémie Covid-19.