9ème colloque santé de Marseille : le programme

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Lieu du colloque : KEDGE Business School, Domaine de Luminy, rue Antoine Bourdelle, 13009 Marseille

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Voici la répartition des interventions de ce premier colloque interrogeant à travers un regard croisé entre professionnels chercheurs et patients

Conférence inaugurale
Denis Porignon, Policy Senior Advisor, OMS Genève et Mathieu Noirhomme, consultant en Santé Publique à l’international et CEO d’Howami :

Atelier 1 (salle A40)
Renforcer l’empowerment du patient
Animateur : Karine Goglio (professeur, Kedge BS)
– Routelous C., Burrelier F., Lux G., Ruiller C. et Urasadettan J., «Communautés de pratiques pilotées et management en subsidiarité : Des leviers de l’amélioration de la SQVT en EHPAD ».
– Canolle F. et Vinot D., « Les effets des productions artistiques des patients sur la qualité de vie au travail des personnels soignants : le cas du cancer ».

Atelier 2 (salle A209)
Améliorer l’organisation des services
Animateur : Rym Ibrahim (INCIAM, Aix Marseille Université)
– Oberlin M. et Lemaire C., « Travailler en équipe élargie pour la prise en charge holistique des patients en situation complexe à l’hôpital. Premiers enseignements d’une innovation organisationnelle ».
– Gravey I., « Mobiliser le Design Thinking pour lever les freins organisationnels et culturels des offreurs de soins à la prise en compte de l’expérience usagers dans des démarches innovantes. Retour
d’expérience du projet d’aide aux aidants de l’HAD de l’AP-HP
 ».


Atelier 3 (salle A211)
Développer des protocoles de prise en charge
Animateur : Loelia Rapin (Université de Nantes)
– Lemaître C., « La capitalisation et l’usage de l’expérience patient dans les pathologies de la colonne vertébrale ».
– Fayn M-G., « Le partage de l’expérience de la maladie comme point de départ d’une trajectoire d’empowerment individuel et collectif des patients ».


Mardi après-midi


Atelier 4 (salle A401)
Développer les compétences des patients et usagers experts
Animateur : Corinne Grenier (Kedge BS)
– Couturier Y., Gauthier G., Poirier M-D., Cormier C., Prieure-Chaintre A. et Poitras M-E., « Les patients partenaires comme acteurs centraux de la formation-de-formateurs en soins primaires ».
– Parfaite A., « Rénover la formation en santé en revisitant le mode projet par une approche Design Thinking : Étude de cas d’une transformation avortée ».
– Boulaghaf L., « La santé communautaire comme espace de libération de la parole des usager.e.s précaires / précarise.e.s. Les ateliers d’accompagnement à l’autonomie en santé de la Case de santé à Toulouse ».


Atelier 5 (salle A209)
Renforcer l’interaction entre patients et professionnels de santé
Animateur : Charlène Hoareau (Kedge BS)
– Sebai J., « De l’expérience à la satisfaction patients : force d’amélioration en France ! ».
– Zaghmouri N., « Le lean healthcare : une approche centrée sur le patient ».
– Isseki B., « La relation médecin-patient et le rôle des visions du monde sur l’expérience patient : une analyse comparative entre hôpital public et cabinet privé ».


Atelier 6 (salle A211)
Faciliter l’accès aux soins et le parcours de santé
Animateur : Christine Lemaître (Aix-Marseille Université)
– Rey L., Magnoudewa P. et Jean-Louis G., « Améliorer l’accès aux services de santé en zone urbaine par l’innovation technologique : une évaluation de la plateforme goMédiCAL au Bénin ».
– Garidi S. et Husson J., « L’e-sante pour un patient acteur de son parcours de prise en charge ».
– Ramat E., Gouttenoire L. et Girard N., « Comment et pourquoi les patients mobilisent-ils une multiplicité de professionnels de santé ? une approche par les systèmes de prescription en élevage ».

Atelier 7 (salle A401)
Intégrer l’écosystème du patient
Animateur : Ruth-Laure ALamarguy (Education Nationale)
– Cheneau A. et Fargeon V., « Les proches et l’entourage, coproducteurs des soins et de l’accompagnement des personnes atteintes d’une maladie neurodégénérative ».
– Mourre M-L., Daems P., Sellin F. et Rustichelli M., « Prendre en compte l’expérience des proches des patients : quelques pistes pour les établissements de santé ».
– Aubert I., Kletz F. et Sardas J-C. « Le patient acteur de son parcours ? ».
– Clavel N., Lavoie-Tremblay M., Biron A., Briand A., Bernard L., Pomey M-P., Dumez V. et Fancott C., « Developing a consensus framework on patient and family engagement in infection prevention in hospital settings: protocol of a Canadian study using Qmethodology ».

Atelier 8 (salle A209)
Renforcer l’organisation des services
Animateur : Charlène Hoareau (Kedge BS)
– Cucharero Atienza P., Laude L., Grimaud O. et Girault A., « Les transferts extrarégionaux de patients Covid-19 : une innovation organisationnelle s’appuyant sur l’expérience des professionnels ? ».
– Ruelland I., « L’expérience des citoyens agent.e.s de sensibilisation communautaire à la COVID-19 comme levier d’innovation pour les services de santé de proximité ».
– Gomez M-L., Kerveillant M. et Langlois M., « Innover en situation extrême : la prise en charge de patients COVID + en réanimation ».

Atelier 9 (salle A211)
Impliquer le patient pour répondre à ses besoins
Animateur : Claudie Riberolles (Aix-Marseille Université)
– Nguyen A-M., et Roussel I., « En quoi les méthodes du Design Thinking et du Design de Services appliquées au secteur de la santé permettent-elles de mieux comprendre et répondre aux besoins des usagers ? ».
– Valderas Terero T. et Vinot D., « Application du concept de tension de rôle au patient acteur : le cas d’un établissement de santé rénale ».
– Gilbert P. et Laporte M-E., « Patient centricity, a “war of the worlds”? ».


Mercredi matin


Atelier 10 (salle A401)
Modalités socio-organisationnelles pour soutenir l’empowerment
Animateur : Charlène Hoareau (Kedge BS)
– Marrauld L., Seixas C. T., Sicotte C. et Bourgueil Y., « Transformations socio-organisationnelles et réseaux sociotechniques : au sujet d’une expérimentation innovante de télé-expertise en dermatologie pour la détection précoce de tumeurs ».
– Gheller J., Bourret C. et Pousse P., « Évaluation pour l’écoute de l’expérience de l’ensemble des acteurs des parcours de santé, intégrant l’usager et son entourage : le cas des organisations d’interface ».
– Menvielle L., Audrain-Pontevia A., Ertz M. et Francois J., « Co-création et co-design des solutions de santé connectée : une approche multidisciplinaire pour une plus grande transparence apportée aux
patients
 ».


Atelier 11 (salle A209)
Appropriation, évaluation et transfert d’expériences
Animateur : Corinne Grenier (Kedge BS)
– Segard E., et Chervin P., « Le transfert au service du déploiement d’innovations davantage appropriées et appropriables par les personnes handicapées ».
– Verneuil L., Sibeoni J., Manolios E., Meunier J-P. et Revah-Levy A., « Une méthode innovante de recherche qualitative, dédiée à la santé : IPSE, inductive process to analyze the structure of lived
experience
 ».
– Rapin L., « Co-conception d’une méthode d’évaluation de l’expérience patient».

Atelier 12 (salle A211)
Co-construire entre patients et professionnels de santé
Animateur : Blandine Chapel (Université de Montpellier)
– Denis B. et et Daynes P., « Identification de projets de co-construction patients/professionnels de santé ».
– Alamarguy RL., Lenesley P. et Pasquier F., « Dimension spirituelle et relation patients – professionnels de santé. Expériences croisées professionnels et personnes âgées fragilisées par la maladie d’Alzheimer ».
– Chabanet D., Gounjon N. et Richard D., « L’approche Palo Alto au service de l’expérience Patient : vers une médecine sans souffrance ajoutée ? ».

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Mercredi après-midi


Atelier 13 (salle A401)
Vers l’autonomie des patients et l’aide à la pratique
Animateur : Anais Cheneau (Université de Grenoble-Alpes)
– Bilodeau A., St-Louis M-P., Meunier A., Chabot C. et Potvin L., « Processus collaboratif de traduction de connaissances issues de la recherche en un outil innovant d’aide à la pratique ».
– Delille P. et Alemanno S., « L’intérêt d’outils info-communicationnels pour prévenir l’exposition aux polluants environnementaux en périnatalité, co-construits pour développer la capacitation des jeunes ou futurs parents ».
– Saint-Marc D., « Des malades autonomes face à leur prise en charge et en capacité d’influer sur les nouvelles générations de médecins ? Le cas des malades atteints de cancer ».


Atelier 14 (salle A209)
Evaluer et renforcer l’organisation des services
Animateur : Corinne Grenier (Kedge BS)
– Le Tyrant M., Denormandie P., et Cathelineau F., « Évaluer l’innovation en santé : présentation d’un dispositif de production de connaissances et de légitimation des expériences ».
– Gélizé M. et Pilnière V., « Prise en compte de l’expérience-patient du professionnel engagé dans un projet d’innovation organisationnelle ».
– Riberolles C., Krohmer C. et Baret C., « L’expérience du télétravail dans un hôpital public : premiers enseignements pour la conduite du changement ».


Atelier 15 (salle 211)
Renforcer l’adhésion du patient et des parties prenantes
Animateur : Jessica Gheller (Laboratoire DICEN IDF, UPEM)
– Chapel B., Cases A-S., Ologeanu-Taddei R. et Hayot M., « Quelle place pour le parcours patient dans l’adhésion à long-terme d’une intervention en téléréhabilitation ? : Une recherche par méthodes mixtes sur l’expérience patient dans la BPCO ».
– Menvielle L., Francois J., Audrain-Pontevia A-F. et Chevallier N., « Le rôle des objets connectés en santé dans le redéploiement de la relation patient-médecin : une application aux patients diabétiques de type 1 ».
Vyncke A., Servajean-Hilst R. et Ben Mahmoud-Jouini S., « Prototyped arfefact’s contribution to organization innovation. The case of “beyond the pill” in the pharmaceutical industry ».



Conférence de clôture


Conférence organisée par Luigi Flora, PhD, codirecteur patient du centre d’innovation du partenariat avec les patients et le public (CI3P), Faculté de médecine, HEALTHY, Université Côte d’Azur (UCA).
Avec la participation de :
– Laurence Verneuil, ECSTRRA Team, UMR-1153, Inserm, Université de Paris et IPSE association,
– Yves Couturier, professeur titulaire, Département de travail social, Université de Sherbrooke,
Directeur scientifique du Réseau de connaissances sur les soins primaires, Canada
– Bernard Denis, Président de l’Union Francophone des Patients Partenaires,

La Conférence de clôture sera animée par Corinne Grenier, directrice scientifique Centre d’expertise Santé et Innovation, Kedge BS.

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Thème du colloque


Depuis 2008, les colloques Santé de KEDGE Business School (centre d’expertise Santé, Innovation, Bien être et Politiques publiques), en partenariat avec les IRTS de PACA-Corse et de Nouvelle Aquitaine, ainsi
qu’avec le soutien de l’association ARAMOS, interrogent les acteurs, organisations et autorités publiques des secteurs de la santé et de l’action sociale selon une approche pluridisciplinaire, pour mieux comprendre leurs dynamiques. Les thématiques ont été les suivantes : la prise en charge de la personne âgée (2008), l’innovation au regard des politiques publiques (2009), les mouvements de mutualisation et de regroupement (2010), l’articulation Performance – Bien-être des usagers (2011), les organisations de santé : réceptacles d’injonction ou acteurs stratégiques (2013), la gouvernance des organisations de santé (2015), soutenir durablement l’innovation (2017), des outils conceptuels et méthodologiques pour innover (2019). Le colloque 2021 poursuit cette ambition de questionner l’innovation à travers le thème suivant : L’expérience patients et professionnels : nouveaux regards sur l’innovation en santé et s’est associé pour ce sujet avec le Centre d’innovation du partenariat avec les patients et le public de la faculté de médecine de l’université Côte ‘azur, membre fondateur de l’alliance sans frontières pour le partenariat de soin avec le patient

Questionnements ouverts durant le colloque

Selon l’ouvrage « Terminologie de la Pratique collaborative et du Partenariat patient en santé et services sociaux » (DCPP et CIOUdeM, Université de Montréal, 2016), l’Expérience Patient se définit comme : « l’ensemble des savoirs tirés des situations vécues avec la maladie qui ont un impact pour le patient, tant sur ses façons de prendre soin de lui, d’interagir avec les intervenants que sur sa manière d’utiliser les services de santé et des services sociaux » (p. 17). La place et le rôle des personnes et des aidants dans leur rapport à l’expérience vécue de la maladie ont rencontré l’intérêt des sciences humaines et sociales depuis les années 1950, avec notamment les premiers travaux se centrant sur les relations soignants-soignés pour expliquer des trajectoires de soin et la structuration organisationnelle et managériales permettant la délivrance de soin (Strauss, 1992).

Des concepts tels que l’Empowerment (ou le Rétablissement (Recovery), de Capability (Le Gales et Bungener, 2015), issus du champ de la psychiatrie nord-américaine, sont repris par des chercheurs français (Greacen et Jouet, 2019) et irriguent désormais les travaux sur l’expérience (Troisoeufs, 2020). D’autres concepts sont issus des sciences politiques et évoquent la question de la Participation Citoyenne. De multiples initiatives de participation et de professionnalisation des usagers existent, telles que le Modèle de Montréal (Vanier et al., 2014 ; Pomey et al., 2015) à, le programme de patient expert en Angleterre (Rogers et al., 2008), ou plus récemment le modèle de la Médecine Narrative (Lefebvre des Noettes et Goupy, 2018). De nombreux vocables sont venus enrichir les rôles que peuvent endosser les patients dans le système de santé : l’usager expert (Jouet et al., 2010), le patient-formateur (Flora, 2012), le patient-chercheur (Godrie, 2017), le médiateur de santé-pair (Roelandt et Steadel, 2016), le patient-expert (Tourette-Turgis, 2015), le patient-enseignant (Gross , 2017) ; le patient partenaire (Karazivan et al, 2015), le patient-traceur (HAS, 2014). Au niveau international, de multiples initiatives de participation et de professionnalisation des usagers en santé existent depuis plusieurs années – à l’image du modèle de Montréal (Pomey et al, 2015) ou du programme de patient expert en Angleterre (Rogers et al., 2008). Cette dynamique internationale a été étayée par l’OMS (voir le rapport du centre collaborateur de l’OMS, CCOMS, sur le programme des médiateurs de santé pairs, 2010-2014, Roelandt et al., 2015) qui, dès 2004, lançait le programme pour la sécurité des patients. Avec ce programme, l’Organisation mettait au coeur de l’action l’expériences des usagers, des citoyens, des patients et des professionnels pour améliorer la sécurité dans les actes médicaux : « Nous allons renforcer le rôle des usagers en tant que partenaires dans la prestation des soins qui méritent honnêteté et respect et dont la responsabilité est de contribuer avec respect aux activités des responsables des politiques qui cherchent à mettre en place des soins centrés sur les patients et fondés sur les systèmes » (1).Quelques années plus tard, et ayant promu l’approche Expérience dans de nombreux pays, l’OMS publiait en 2018 trois rapports sur la nécessité de continuer à prêter attention au dialogue entre expériences patients (bénéficiaires) et professionnels pour transformer les systèmes de santé et parvenir à une réelle couverture sanitaire universelle ; et notamment en interrogeant les outils de mesure pour savoir comment la subjectivité du patient est-elle prise en compte (Larson et al., 2019). Ces mouvements ont ainsi été portés par les patients et relayés par les agences internationales et nationales. En France, la HAS lançait des recommandations sur l’importance de l’expérience patient comme vecteur transformateur des parcours de santé (voir HAS, 2015 par ex.). Ces différents modèles sont fondés sur un partenariat renouvelé entre patients et professionnels. Et c’est également le regard renouvelé sur les professionnels qui est interpelé par cette catégorie d’action qu’est l’Expérience : a) parce que leurs pratiques se trouvent questionnées par ce que leur disent les patients, bénéficiaires et citoyens ; b) mais également parce que l’expérience des professionnels compte tout autant, pour intégrer le vécu de leur travail dans des démarches d’innovation.

Dès lors, l’Expérience permet de questionner la transformation du système de santé (pris généralement) ou des organisations de santé. Par exemple, Tremblay et al. (2005), interrogent l’empowerment de ces acteurs dans des situations de changement. Le Pouvoir d’agir est considéré comme un ensemble de pratiques et de politiques organisationnelles qui visent à confier aux employés plus de pouvoir, de contrôle et d’autorité au travail (Niehoff et al., 2001). De ce fait, l’Expérience est désormais réinvestie quand on s’intéresse aux démarches d’innovation et à la capacité à innover des organisations de santé et du système de santé. La relation parait a priori vertueuse : tenir compte de l’expérience issue du vécu de ceux directement concernés (patients, bénéficiaires, aidants, professionnels, bénévoles, citoyens…) pour imaginer, concevoir et déployer des interventions, des services ou des dispositifs davantage appropriés et appropriables par ces acteurs. Enfin l’Expérience (patient, professionnel, tout autre partie prenante) appelle à un renouvellement méthodologique, en faveur de méthodes participatives, qui se distinguent d’une innovation centrée sur la technologie et le produit. Depuis quelques années, plusieurs projets relevant de l’innovation sociale par le design (social) sont expérimentés en particulier dans le secteur de la santé, en France, en Angleterre (NHS, 2014) ou au Québec (Catoir-Brisson, Royer 2017. Lehoux et al. 2014), renouvelant ainsi le dialogue entre le design, les sciences humaines et sociales et la santé. Dans le champ du design, des méthodes basées sur la prise en compte de l’expérience, comme l’experience-based-design (Bate, Robert, 2006) ou encore l’experience-based-co-design (Donetto et al., 2015) sont aussi pertinentes pour le secteur de la santé, notamment pour mobiliser et rendre accessible « l’expérience patient » (Côté et al., 2017).

Mais la relation entre Expérience et Innovation est-elle aussi évidente et claire ?

La reconnaissance de l’expérience (et de la participation citoyenne quant à la fabrication et déploiement des politiques publiques) soulève des questions aussi complexes que (notamment) : quelle légitimité de la parole des usagers et des professionnels et quelle place de leurs savoirs expérientiels, notamment pour l’intégration des services dans les approches du soin et de l’accompagnement, la continuité de la relation bénéficiaire – professionnel au-delà des points épisodiques d’intervention (consultation, acte de soin, délivrance d’un service…) ? Quelle diffusion dans tous les segments du champ de la santé ? Quelles conséquences en termes de surcharge émotionnelle, cognitive et organisationnelle des professionnels ? Les transformations enrichies par l’Expérience soutiennent-elles des mouvements innovants « par le bas » à l’encontre ou en complément d’une re-verticalisation descendante du pilotage du système de santé ? Peut-on identifier des formes nouvelles de collaboration (interne et externe ; en amont et en aval des actes d’intervention) pour intégrer l’expérience dans les démarches d’innovation ? A quelles conditions des approches méthodologiques spécifiques telles que celles offertes par le design social peuvent-elles soutenir des transformations sociales, organisationnelles et culturelles ont elles rendu possible et à quelle échelle de transformation ?