Fausse Alerte, rencontre MMC

La Maison de la Médecine et de la Culture (MMC), membre de l’Alliance sans frontières pour le partenariat de soin avec le patient, associée à l’association Cancer Rose propose une série de Webinaires interactifs pour permettre et se permettre d’avoir et de délivrer de l’information libre et éclairée. Une information qui met en lumière l’articulation bénéfice risque, une information à même de permettre aux femmes de décider de leur santé et de leur vie, et qui dans le cadre du colloque singulier médecin patiente permet d’arriver à une décision partagée

C’est à partir du dernier ouvrage de la radiologue Cécile Bour, présidente de l’association Cancer Rose que s’est dessiné l’ambition d’une série de Webinaires mensuel sur le dépistage du cancer du sein. La MMC, spécialisée dans l’éducation citoyenne sur la santé, a décidé de participer à cette action d’information. Après le premier Webinaire du 24 novembre 2021 sur la question de la fausse alerte que vous pouvez suivre à postériori ci dessous, un prochain webinaire aura lieu le 13 décembre 2021 au cours duquel sera expliqué les mécanismes d’évolution du cancer en réponse aux demandes de plusieurs participants du 1er webinaire du 24 novembre dernier. En effet chaque Webinaire est conçu en fonction de propositions des participants du webinaire précédent, avec cette touche personnelle de la MMC, qui fait que chaque rencontre est rythmée par une œuvre artistique. Pour y participer, vous pouvez envoyer un courriel aux adresses des deux association partenaire sur cet évènement, à la MMC et à Cancer rose.

La Maison de la Médecine et de la Culture construit régulièrement des webinaires interactifs avec les personnes du public.

Entre l’automne 2021 et l’automne 2022, au cours de 12 webinaires proposés à un rythme mensuel, la MMC accueille Cécile Bour, présidente de l’association CANCER ROSE à l’occasion de la parution de son ouvrage « MAMMO OU PAS MAMMO? ».

« MAMMO OU PAS MAMMO ?», le livre paru en août 2021 du Dr Cécile Bour, présidente de l’association Cancer Rose, permet de porter un autre regard sur la mammographie de dépistage que celui hégémonique d’Octobre Rose. PRIMUM NON NOCERE, d’abord ne pas nuire, le premier pilier de l’éthique médicale est le principe oublié de la campagne Octobre Rose. La décision médicale partagée, une recommandation de la Haute Autorité de Santé depuis 2013, est une DECISION COMPLEXE qui doit être prise POUR la personne mais aussi AVEC la personne. Chaque personne est la personne la plus à même de choisir ce qui est bon pour sa santé si elle est éclairée par une INFORMATION LOYALE, des bénéfices et des risques de la réalisation ou pas de tout acte médical. Octobre Rose se poursuit chaque année sans remise en question de son intérêt. POURTANT, elle ne repose pas sur des arguments scientifiques mais sur le marketing industriel (Charity business avec Astra Zeneca depuis 1985,  Estée Lauder et Marie-Claire depuis 1994), la promotion institutionnelle de l’INCa, Institut National du Cancer. POURTANT, en 2016, la consultation citoyenne organisée par ce même INCa concluait (sans effet) à la nécessité de présenter le débat scientifique contradictoire sur la mammographie de dépistage. Une petite association Cancer Rose lutte inlassablement pour LE CHOIX ECLAIRE ET LA SANTE DES FEMMES mais il s’agit du combat de David contre Goliath. La Maison de la Médecine et de la Culture avait relayé son action en 2017 par un ciné-débat en présence du Dr Jean Doubovetsky (membre de Cancer Rose) à partir du film Cleo de 5 à 7 d’Agnès Varda, déambulation dans Paris de  Cléo dans l’attente angoissée des résultats de sa biopsie. Ceci pour sensibiliser sur le risque de fausses alertes qui sont légion lors des 13 mammographies actuellement conseillées aux femmes entre 50 et 74 ans. Le tableau issu de l’étude de la collaboration Cochrane (2013) incluant 600000 femmes nous interpelle sur ce risque mais aussi sur celui de surdiagnostic. Sur 2000 femmes non dépistées âgées de 50 à 69 ans et suivies pendant 10 ans, il y aura 5 décés par cancers du sein ; Sur 2000 femmes dépistées âgées de 50 à 69 ans et suivies pendant 10 ans, il y aura 4 décés par cancer du sein, 200 fausses alertes et 10 surdiagnostics. Il s’agit de connaissances épidémiologiques contre-intuitives expliquant le risque principal de la mammographie de dépistage (caché et sous estimé dans la campagne Octobre Rose) : diagnostiquer et traiter des petits cancers inoffensifs qui ne se seraient pas développés ou qui auraient disparu au cours de la vie de la patiente. Les femmes non dépistées évitant alors une chirurgie, une radiothérapie, une hormonothérapie et leurs effets indésirables, évitant d’être faussement étiquetées « cancéreuses » avec le risque associé d’angoisse, de perte d’emploi, de séparation, de difficulté de contracter une assurance, de peur pour leurs proches et leur descendance. La décision médicale partagée (et non l’injonction comme en France) avant  la mammographie de dépistage est très développée à travers le monde (OMS, Canada, Royaume Uni, Etats Unis..).

Afin de faire avancer la connaissance citoyenne, l’association Maison de la Médecine et de la Culture co-organise avec l’association Cancer Rose à partir du 24 novembre 2021 une série de webinaires interactifs mensuels ouverts à tous qui permettront le partage de savoirs, d’outils d’aide à la décision, le recueil des questions que se posent les citoyennes sur la mammographie de dépistage, à l’aide d’ateliers participatifs avec les personnes présentes (lecture critique de vidéos, atelier d’écriture, ciné-débat, mises en situations..). Plus d’information sur le site cancer-rose.fr ou sur le formulaire contact

Les webinaires ont reçu le soutien du journal LA STRADA qui les accompagnera dans leurs publications à partir d’un droit de réponse publié en octobre 2021

Bibliographie complémentaire

-Docteur G, un roman graphique par Luana Caselli, Luca Iaboli, Grazia Lobaccaro, Marco Madoglio (https://cancer-rose.fr/2020/01/13/un-roman-graphique-pour-analyser-correctement-et-demystifier-les-donnees-statistiques/)